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Manifeste de l'Humour

MANIFESTE POUR LA DIVERSITÉ ET LE DÉVELOPPEMENT DES SPECTACLES D’HUMOUR EN FRANCE

« Il faut 10 ans pour réussir du jour au lendemain » Proverbe d’un humoriste bien connu

« L’humour » est constitué d’une grande variété de spectacles qui relève de différentes écritures.

On y retrouve, notamment, le seul en scène, le stand-up, les duo/trio, l’humour musical, le spectacle d’improvisation, l’humour visuel, le spectacle d’humour de rue, et bien d’autres.

Le nombre de spectacles, de festivals, de lieux spécialisés dédiés aux spectacles d’humour s’est développé de façon considérable en quelques années en France. En 2017, l’humour ce n’est pas moins de 18 255 représentations payantes en France (cf. La diffusion des spectacles de variétés et de musiques actuelles en 2017 publié par le CNV). Ainsi, les acteurs de la « filière » de l’humour représentent aujourd’hui un aspect essentiel de l’économie, de l’emploi, de la vitalité et de la diversité de la création artistique en France. Il est indispensable que le ministère de la Culture ait conscience de ce mouvement artistique qui illustre bien la diversité culturelle et sociale dans notre pays.

Les spectacles d’humour transcendent les générations et drainent sur l’ensemble du territoire un public de plus en plus large. C’est en ce sens, que de plus en plus de jeunes ont vocation à reproduire les modèles d’humoristes qui ont émergé depuis une vingtaine d’années notamment en France (Jamel Debbouze, Florence Foresti, Gad Elmaleh, Ahmed Sylla, Eric & Ramzy, Anne Roumanoff, Fary, Fabrice Éboué, Bérengère Krief, Pablo Mira, Malik Benthala, Manu Payet, Blanche Gardin, …).

C’est pourquoi les spectacles d’humour sont l’occasion de nombreuses médiations culturelles sur l’ensemble du territoire.

Le spectacle d’humour répond aux caractéristiques d’une expression artistique à part entière puisqu’il est constitué d’auteurs, d’artistes de toutes générations qui présentent leurs créations dans des structures très diverses, allant de très petites salles à de très grandes salles de spectacles.

Les humoristes ont la particularité d’être auteurs de leurs spectacles. C’est la raison pour laquelle les spectacles évoluent et s’améliorent tout au long de leur exploitation. Les producteurs qui les accompagnent tout au long de la phase de création financent sur plusieurs années un travail qui représente dans un budget annuel un investissement qui va souvent au-delà de 100 000 euros par an. C’est pourquoi, afin de poursuivre ce travail, les producteurs demandent la réintroduction de l’humour dans le champ du crédit d’impôt pour le spectacle vivant musical.

Le SNES et la Fédération des Festivals d’Humour représentent plus de 100 structures dédiées aux spectacles d’humour et demandent au ministère de la Culture que soit mise en place une réflexion collective sur cette discipline pour que soit pris en compte ces richesses et leurs développements pour une meilleure professionnalisation.

Il est crucial de mettre en place des actions d’accompagnement à destination des auteurs, des artistes et des producteurs de spectacles de la filière humour afin de permettre une meilleure organisation de la carrière de ces auteurs et de ces artistes sur plusieurs années par la présentation de leurs créations dans les salles de spectacles et dans les festivals.

Les adhérents du SNES et de la FFH alertent les pouvoirs publics sur le ralentissement des projets de développement et sur la nécessité d’un soutien à la professionnalisation des artistes émergents. De ce fait, ils demandent la réintroduction des spectacles d’humour dans le champ du crédit d’impôt pour le spectacle vivant musical.

À Paris, le 4 février 2020

Philippe CHAPELON Fabrice LAURENT

Délégué Général Président





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